Aix-en-Provence 2022
De l’influence à l’emprise : quelle place pour la parole de l’enfant ?
Les journées d’études 2022 se sont déroulées à Aix en Provence les 8 – 9 et 10 Juin.
Le recueil d’une parole reconnue ou validée comme authentique chez l’enfant est toujours un exercice d’équilibriste pour les professionnels concernés : travailleurs sociaux, psychologues, médecins ou juges.
La parole de l’enfant n’est pas un « objet pur », indemne de toute influence, exempte de parasitages ou de distorsions diverses, qu’ils soient d’origine endogène ou exogène. Elle est constituée de vérités comme de mensonges conscients ou inconscients, d’affirmations comme d’omissions. Elle est parfois assurée, parfois hésitante.
Nous nous devons tout d’abord de définir et de distinguer les mécanismes de l’influence et de l’emprise.
Dès lors que l’on a identifié ces mécanismes, leur impact sur la pensée comme sur la parole de l’enfant, nous pourrons les associer à un certain nombre de situations :
- Inceste, abus sexuels et maltraitances qui génèrent le plus souvent chez l’enfant un sentiment ambivalent, vis-à-vis de ces violences comme de leur auteur, au regard de la place que ce dernier occupe dans sa sphère affective proche ;
- Enfermement et emprise dans une situation de violence conjugale où l’enfant est souvent sommé de prendre position ;
- Conflit de loyauté et soumission aux arguments antagoniques des parents dans les cas de séparation conjugale.
Le mutisme, l’interdit de parler, le formatage du discours sont souvent présents dans de telles situations. Face au silence, à l’édulcoration loyale de la réalité par l’enfant, il y a toujours le risque pour nous de faire effraction, d’être violent du fait même de notre insistance.
Il existe également un autre risque, celui de décevoir l’enfant dans ses attentes : on l’écoute, on l’entend mais on n’est pas certain de pouvoir répondre à ses demandes qui peuvent être contraires à son propre intérêt ou irréalistes.
Nous pouvons ainsi dire qu’en matière de Protection de l’enfance nous sommes soumis à une forme d’injonction paradoxale qui consiste d’une part à devoir mettre la parole de l’enfant au cœur de nos préoccupations quitte à prendre le risque, d’autre part, de mettre l’enfant en difficulté au regard de ses loyautés invisibles ou préconscientes, voire de le maltraiter par la répétition de témoignages d’actes traumatisants.
Face à la parole vacillante ou contrainte de l’enfant, face à un discours défensif, à une parole inaccessible, quels outils mettre en œuvre ?
Dans une situation de perplexité voire de sidération du professionnel, qui lui-même peut être touché par des effets de l’emprise, quelle méthode ou posture de travail préconiser ?
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Allocutions d’ouvertureJacques Le Petit Présentation des Journées d’étudesLa fiabilité de la parole de l'enfantJean-Yves Hayez, psychiatre infanto-juvénile, docteur en psychologie et psychothérapeute, professeur émérite à la faculté de médecine de l’Université Catholique de Louvain |
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Prendre en compte la parole de l’enfant :
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Le dire des violences sexuelles :
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Écoute et clinique symptomatique de l’enfant en dangerNathalie Vabres Pédiatre, responsable de l’Unité d’accueil des enfants en danger, CHU de Nantes Recueil de la parole de l’enfant dans une procédure gendarmerieRecueil de la parole de l’enfant dans une procédure gendarmerie Major Vincent Palmeri, Adjudante Sandrine Vauthier |
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L’accompagnement des mineurs victimes d’infractions sexuelles et de violences intrafamiliales gravesService d’AEMO, Sauvegarde 95 |
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Parole de l'enfant: quand persiste un doute irréductibleJean-Yves Hayez Psychiatre infanto-juvénile, docteur en psychologie et psychothérapeute, professeur émérite à la faculté de médecine de l’Université Catholique de Louvain Parole d’enfant sous influence :
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